Symptômes des infections à Mycoplasmes
Les symptômes de l'infection à mycoplasmes sont fonction de l’espèce qui infecte le patient et de la localisation : respiratoire ou urogénitale.
Mycoplasma pneumoniae
Mycoplasme pneumoniae est responsable d’infection respiratoire.
Le plus souvent, il s’agit de trachéobronchites. Les enfants et les jeunes adultes sont les plus concernés.
La forme la plus caractéristique est la pneumonie atypique. Elle commence le plus souvent par une touche sèche, des signes ORL et de la fièvre. Plus rarement, elle s’accompagne de signe extra-respiratoire (cutané, articulaire, neurologique et/ou péricardiaque).
On considère que 15 à 20% des infections communautaires seraient dues à Mycoplasma pneumoniae.
Mycoplasmes urogénitaux
Si Mycoplasma genitalium est considéré comme pathogène, il en va autrement de Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum qui sont des commensaux des voies génitales. Pour être considérées comme pathogènes, ces deux espèces doivent être isolées à une concentration élevée (au minimum 104 UCC/ml).
Mycoplasma hominis
Chez l’homme, Mycoplasma hominis ne semble pas avoir de rôle pathogène.
Chez la femme, les atteintes concernent le col de l’utérus (cervicite), les trompes (salpingite), l’endomètre (endométrite) et plus exceptionnellement la région pelvienne.
De plus, cette espèce est mise en cause dans les cas de vaginose bactérienne même si elles n’en sont pas la seule cause.
Ureaplasma urealyticum
Chez l’homme, Ureaplasma urealyticum est responsable d’urétrites non gonococciques, plus exceptionnellement d’épididymites ou prostatites.
Chez la femme, des atteintes de l’endomètre (endométriose) sont possibles.
Mycoplasma genitalium
Mycoplasma genitalium est considéré d’emblée comme pathogène. Les symptômes sont très proches de ceux provoqués par les infections à Chlamydiae trachomatis.
Chez l’homme, l’infection est responsable d’une urétrite ou plus simplement de brûlures mictionnelles. Plus rarement, il peut être la cause de prostatite ou d’épididymite.
Chez la femme, l’infection est responsable d’une cervicite, endométrite et salpingite. Il est également mis en cause dans certains cas de vaginose bactérienne.
Des atteintes extra-génitales sont possibles pour ces mycoplasmes habituellement responsables d’atteintes urogénitales.