Diagnostic biologique de la Syphilis
Examen direct
Le diagnostic de syphilis est posé avec certitude si la bactérie est mise en évidence à l’aide d’un microscope à fond noir à partir d’un prélèvement réalisé au niveau d’un chancre.
Cependant, cette recherche est difficile à mettre œuvre techniquement et peu de laboratoires la pratique.
Sérologie
Le diagnostic de syphilis repose essentiellement sur la réalisation de sérologies confrontées à un interrogatoire du patient pour évaluer si il y a eu conduite à risque et pour évaluer quand les premiers symptômes ont pu apparaître.
En France, le dépistage de syphilis repose sur la réalisation de deux tests dont les méthodes diffèrent :
- Un test à antigène non tréponémique : le VDRL.
- Un test à antigène tréponémique : le TPHA.
Le TPHA est plus spécifique que le VDRL mais moins sensible d’où l’association de ces deux tests.
Des tests complémentaires (FTA, EIA…) peuvent être effectués pour aider au diagnostic.
Syphilis primaire
Le plus souvent, le VDRL se positive avant le TPHA après apparition du chancre.
La recherche des VDRL et TPHA peut être négative si elle est réalisée trop tôt (5 à 7 jours après apparition du chancre). Néanmoins, le contexte clinique avec présence d’un chancre reste cependant fortement évocateur d’une syphilis.
Dans tous les cas, il est impératif de réaliser une seconde sérologie à distance de la première (2 à 3 semaines) afin de juger de l’évolution des taux d’anticorps.
Après traitement, le VDRL se négative le plus souvent alors que le TPHA reste positif.
Syphilis secondaire
Les deux tests sont le plus souvent positifs.
Syphilis latente
Les deux tests sont positifs pour la syphilis latente précoce.
Pour la syphilis latente tardive, la positivité des tests dépend de l’ancienneté de l’infection.
Syphilis tertiaire
De nos jours, la syphilis tertiaire est rare en France et son diagnostic repose sur les sérologies associées à des examens biologiques autres (étude du LCR,…).