Le cancer du col de l’utérus est attribuable au papillomavirus humain (HPV) dans près de 100 % des cas.
L’infection s’attrape majoritairement par voie sexuelle. Néanmoins, elle n’est pas considérée comme une infection sexuellement transmissible classique car il est également possible de se contaminer indirectement par des objets (eau, serviettes de toilettes, bains, saunas..), par des caresses manuelles ou des contacts peau à peau.
Le risque de contamination est maximal au début de l’activité sexuelle chez l’homme ou la femme.
Les facteurs de risque sont les suivants :
- Jeune âge des premiers rapports sexuels,
- Nombre élevé de partenaires sexuels,
- Association à d’autres IST,
- Immunodépression,
- Tabagisme,
L'infection est extrêmement répandue avec 80 % des personnes (hommes et femmes confondus) qui seraient infectées au cours de leur vie. Le plus souvent l’infection est transitoire, car notre organisme élimine le virus dans plus de 90 % des cas en 1 à 3 ans.
Mais lorsque le Papillomavirus n’est pas éliminé par le système immunitaire, l’infection peut persister et se traduire par des lésions du col de l’utérus pouvant être de nature précancéreuse, régresser spontanément, persister ou évoluer vers un cancer du col de l’utérus.
Le Papillomavirus est en effet impliqué dans environ 5 à 10 % de la totalité des cancers, en particulier les souches (ou génotypes) à haut risque oncogène (HPV−16 et HPV−18) responsable du cancer du col utérin.
Il n’existe aucun symptôme spécifique du cancer du col de l’utérus, d’où l’importance du dépistage.
PRINCIPES DU DÉPISTAGE :
Entre 25 et 30 ans : le dépistage reste fondé sur la réalisation de deux frottis (ou prélèvement cervico-utérin) à 1 an d’intervalle, puis tous les 3 ans en cas de résultat normal. Ce prélèvement cervico-utérin est un examen des cellules prélevées au niveau du col de l’utérus appelé « examen cytologique ou cytologie » qui permet de détecter d’éventuelles lésions pré-cancéreuses.
Entre 30 et 65 ans : La recherche directe du Papillomavirus par PCR remplace l'examen des cellules en première intention. Effectivement, avant 30 ans le Papillomavirus est très fréquent, et le plus souvent transitoire. Il n’est donc pas utile de le rechercher. Mais après 30 ans, la détection du virus est plus sensible que le frottis pour dépister des lésions pré-cancéreuses.
Si le virus est absent, un test négatif permet d’espacer le prochain dépistage à 5 ans. Si le virus est détecté, l’examen est alors complété par un examen cytologique sur le même prélèvement.
Le test de détection du Papillomavirus permet donc de détecter la maladie plus précocement et d’espacer davantage le rythme du dépistage en cas de résultat négatif.
UN DÉPISTAGE ORGANISÉ EST EN PLACE DEPUIS 2019
Ainsi, les femmes n’ayant pas fait réaliser leur dépistage depuis plus de 3 ans recevront un courrier de leur centre régional de coordination des dépistages des cancers (ou CRCDC) les invitant à consulter leur gynécologue, médecin traitant ou sage-femme pour réaliser ce dépistage.
En présentant le courrier d’invitation au médecin ou à la sage-femme, elles bénéficient d’une prise en charge à 100% du test par l’assurance maladie ainsi que de l’absence d’avance de frais.
UN AUTRE MOYEN DE PRÉVENTION, LA VACCINATION
Elle vise à éviter l’infection par les génotypes de Papillomavirus humain à haut risque oncogène, le plus souvent responsables du cancer du col de l’utérus.
Ce vaccin est recommandé pour les jeunes filles et garçons entre 11 et 14 ans et avant le début de la vie sexuelle, afin de les protéger avant d'être exposés au risque d’infection.