Les IST en quelques mots
Les infections sexuellement transmissibles (IST), anciennement appelées maladies sexuellement transmissibles (MST), regroupent des infections dues à des virus, des bactéries ou des parasites. Elles sont transmises lors de contacts sexuels (vaginal, anal ou oral) mais la transmission peut se faire également par le sang ou lors de la grossesse.
On parle d’infection et non de maladie car les IST ne sont pas toujours symptomatiques. Une personne infectée peut l’être sans le savoir et ne pas présenter de symptômes, favorisant ainsi la diffusion de l’agent infectieux.
Il est important de se faire dépister pour prévenir ce risque, et ce d’autant plus qu’une IST peut favoriser la survenue d’autres infections sexuellement transmissibles. C’est le cas de l’herpès et de la syphilis qui augmentent sensiblement le risque de contamination par le VIH.
L’intérêt du dépistage permet aussi d’améliorer la prise en charge thérapeutique d’une personne infectée. Plus la prise en charge se fait rapidement, meilleure sera la réponse au traitement.
Chaque jour, on considère qu’un million de personnes est contaminé par une IST à travers le monde. Des moyens de prévention existent comme le préservatif mais l’éducation des populations à risque et l’accès aux soins pour tous sont également des moyens de lutte contre les IST. L’OMS et l’ONUSIDA œuvrent en ce sens.
Mycoplasmes
Les mycoplasmes sont de petites bactéries ubiquitaires responsables d’infections respiratoires ou urogénitales chez l’homme.
C’est le cas de Mycoplasma genitalium responsable d’infections sexuellement transmissibles (IST) ou de Mycoplasma pneumoniae responsable d’infections respiratoires. Ces deux espèces étant considérées d’emblée comme pathogène pour l’homme.
D’autres espèces sont considérées comme commensales, c'est-à-dire comme colonisant l’organisme sans présenter obligatoirement de caractère infectieux. On estime que 50% des femmes seraient colonisées par des mycoplasmes.
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Herpès
En France, on estime à 10 millions le nombre d’individus porteur du virus de l’herpès (HSV) dont 2 millions atteints d’un herpès génital, ce qui en fait l’une des principales causes d’infection sexuellement transmissible (IST).
L’herpès est une maladie le plus souvent bénigne dont on ne guérit pas. Le virus sommeille en nous avec la particularité de pouvoir se réactiver tout au long de la vie avec des impacts plus ou moins importants.
Souvent associé au « bouton de fièvre », l’herpès peut également infecter l’œil, les organes génitaux, les doigts... toutes les localisations sont possibles.
L'infection herpétique peut également s'avérer très grave : c'est le cas chez la femme enceinte, le nourrisson ou les personnes fragilisées.
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Trichomonas Vaginalis
Avec plus de 200 millions de personnes infestées chaque année dans le monde, Trichomonas vaginalis est une des IST les plus répandue.
Le plus souvent bénigne et asymptomatique, la trichomonase peut entraîner des complications et ne doit pas être négligée.
Une prévention et un traitement adaptés permettent dans 90% des cas d’éradiquer ce parasite.
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Papillomavirus Humain
La plupart des hommes et femmes ayant une activité sexuelle sont susceptibles d’être infectés par un papillomavirus au cours de leur vie. Si la plupart des infections sont bénignes, on estime que la quasi-totalité des cancers du col de l’utérus sont dus au papillomavirus humain (HPV).
Il n’existe pas de test sanguin permettant son dépistage. C'est pourquoi il est recommandé de réaliser un frottis cervico-vaginal tous les 3 ans chez la femme. Pour les jeunes filles, des vaccins existent pour s’en prémunir.
En 2012, plus de 440.000 cas de cancers du col de l’utérus ont été diagnostiqués dans le monde. En France, en 2012, on estime que plus de 3.000 nouveaux cas et à plus de 1.100 le nombre de décès lié au cancer du col de l’utérus.
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Chlamydiae trachomatis
Responsable d'infections génitales chez l'homme ou la femme, Chlamydiae trachomatis représente la première cause d'infection sexuellement transmissible d'origine bactérienne et touche plus particulièrement les populations jeunes.
Si l'infection est le plus souvent asymptomatique, l'inflammation chronique engendrée par les infections à Chlamydia trachomatis peut être à l'origine de stérilité masculine ou féminine.
Des tests de dépistage sanguins ou par technique PCR existent et permettent de poser rapidement un diagnostic en vue de l'instauration d'un traitement antibiotique.
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Gonocoque
Le gonocoque est une bactérie responsable d’infections sexuellement transmissibles. Depuis plusieurs années, ces infections sont en nette augmentation. Les infections les plus fréquemment causées par cette bactérie sont des infections de l’urètre (urétrite) chez l’homme ainsi que des infections vaginales et urétrites chez la femme. Les symptômes sont cependant moins marqués chez la femme et peuvent souvent passer inaperçus.
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Hépatite B
L’hépatite B est une maladie infectieuse d’origine virale très répandue. On estime que 2 millions d’individus en seraient atteints à travers le monde, dont un peu moins 300.000 pour la France.
Le virus de l’hépatite B (VHB) est un virus très contagieux transmis par le sang, les contacts sexuels ou lors de la grossesse. Si la vaccination permet de se prémunir de l’infection, elle ne concerne pas tous les individus. Des mesures simples de prévention existent.
On estime que 80% des cancers du foie seraient induits par une hépatite B. La particularité du VHB tenant au fait que 20% des cas d’hépatite B chronique évolue vers la cirrhose et le cancer du foie.
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Hépatite C
Avec plus de 150 millions d'individus infectés à travers le monde dont environ 600.000 en France (estimations), le virus de l'hépatite C représente un enjeu de santé public majeur.
Découvert en 1989, il est acquis que la transmission du virus se fait essentiellement par voie sanguine même si la transmission par voie sexuelle existe.
Le plus souvent découverte de façon fortuite, l'infection par le virus de l'hépatite C n'est découverte que tardivement quand la maladie est devenue chronique. Seuls 20% des individus atteints guérissent avant que la maladie ne devienne chronique, lors de la phase aiguë.
Aujourd'hui, les traitements existant permettent une prise en charge efficace des individus atteints avec des taux de guérison élevés.
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Syphilis
En recrudescence depuis les années 2000, la syphilis, causée par la bactérie Treponema pallidum, fait partie des infections sexuellement transmissible les plus répandues de par le monde.
Transmise essentiellement lors de rapports sexuels non protégés, la bactérie peut également être transmise lors de la grossesse, de la mère à l'enfant, ou par échange de matériel injectable souillé entre toxicomanes.
D'aspect variable, les lésions qui évolue avec la maladie ne permettent pas toujours de poser un diagnostic à temps et expose alors l'individu infecté à de graves complications.
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VIH
Fin 2014, dans le monde, on dénombrait 36,9 millions d’individus infectés par le VIH, dont 2 millions de nouveaux cas. A elle seule, l’Afrique subsaharienne concentrait 70% des cas d’infection, et on estimait que 1 adulte sur 20 y était infecté.
L’espérance de vie et les conditions de vie des personnes séropositives se sont considérablement améliorées de nos jours lorsqu’elles bénéficient d’une prise en charge thérapeutique adaptée. Mais seuls 40% des sujets infectés ont accès aux soins.
En 2016, l’organisation mondiale de la santé s’est engagée à éradiquer le virus à l’horizon 2030 à travers un programme ambitieux de prévention et d’accès aux traitements pour toutes les populations.
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