Le diabète gestationnel en quelques mots
Le diabète gestationnel correspond à une augmentation du taux de sucre dans le sang qui apparaît pendant la grossesse et disparaît le plus souvent après l’accouchement.
Le dépistage du diabète gestationnel est nécessaire chez les femmes ayant un risque accru de présenter cette affection. Il est réalisé au premier trimestre de grossesse par une prise de sang avec le dosage de la glycémie à jeun et au 2e trimestre par un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO).
En cas de dépistage positif, une prise en charge comprenant des mesures diététiques, la pratique d’une activité physique et une surveillance des taux de sucre dans le sang (glycémie) permet de limiter les complications liées au diabète gestationnel.
Après l’accouchement, il est conseillé de maintenir une alimentation équilibrée et de pratiquer régulièrement une activité physique pour éviter l’apparition d’un diabète de type II.
Le diabète gestationnel : qu'est-ce que c'est ?
Le diabète gestationnel est une forme de diabète (augmentation du taux de sucre dans le sang) qui survient pendant la grossesse et disparaît le plus souvent après l’accouchement.
Il est aussi possible de découvrir, à l’occasion des dépistages effectués chez la femme enceinte, un diabète méconnu qui préexistait à la grossesse. Dans ce cas, le diabète ne disparaît pas après l’accouchement.
Selon l’InVS, la proportion de femmes enceintes touchées par cette affection est en augmentation en France, atteignant 8% en 2014. Cette augmentation est probablement liée à la présence de plus en plus fréquente chez les femmes enceintes de facteurs de risque, tels que le surpoids ou l’âge supérieur à 35 ans.
Risques liés au diabète gestationnel
Si le diabète est méconnu ou non traité, des complications peuvent survenir :
- Risque accru de pré-éclampsie (hypertension artérielle observée chez la mère associée à une élévation des protéines dans les urines).
- Poids élevé du bébé à la naissance (macrosomie) ce qui peut avoir des conséquences à l’accouchement pour l’enfant ou pour la maman (accouchement difficile, césarienne, traumatisme lors de l’accouchement).
- Risque d’hypoglycémie chez l’enfant à la naissance.
- Risque augmenté d’obésité ou de diabète ultérieurement chez l’enfant.
D’autre part, suite à un diabète gestationnel, une femme est plus à risque de développer un diabète de type II à long terme.
Le dépistage : glycémie à jeun et HGPO
La glycémie à jeun : au 1er trimestre ou avant la grossesse
Il s’agit du taux de sucre dans le sang.
Le test s’effectue par une prise de sang après être resté à jeun pendant 10 à 12h.
Le résultat est normal si la glycémie est inférieure à 5.1 mmol/L (0.92 g/L).
L’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) : entre 24 et 28 semaines d'aménorrhées
Le test HGPO s'effectue au laboratoire après être resté à jeun pendant 10 à 12h. Il se déroule de la manière suivante :
- Une première prise de sang à jeun ;
- Puis l’ingestion de 75g de sucre ;
- Une 2e prise de sang 1 heure après la prise de sucre ;
- Une 3e prise de sang 2 heures après la prise de sucre.
Chaque prise de sang est effectuée pour mesurer le taux de glycémie.
En pratique :
La future maman doit rester au laboratoire durant les deux heures du test (surveillance en cas de malaise).
Le laboratoire Cerballiance fournit la solution de glucose, il n'est pas nécessaire de l'acheter en pharmacie.
Le samedi, il est nécessaire de venir au laboratoire avant 9h compte tenu de la durée du test.
Le résultat est négatif si aucune des trois valeurs de glycémie ne dépasse les seuils suivants :
- Glycémie à jeun : 5.1 mmol/L (0.92 g/L).
- Glycémie à 1h : 10 mmol/L (1.80 g/L).
- Glycémie à 2h : 8.5 mmol/L (1.53g/L).
Quand faire le dépistage ?
Le dépistage n’est pas systématique et doit être fait chez les femmes les plus à risque :
- âge (plus de 35 ans),
- surcharge pondérale (IMC > 25 kg/m2),
- antécédent personnel de diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse,
- bébé avec un poids élevé (> 4 kg) lors d’une précédente grossesse,
- personne diabétique dans la famille proche (parents, frères et sœurs).
Le dépistage peut aussi être proposé en cas de poids important du bébé (macrosomie).
Que fait-on si le dépistage est positif ?
Pendant la grossesse :
Afin d’éviter les complications, une prise en charge vous sera proposée :
- Il vous sera donné des conseils diététiques afin de maintenir des taux de glycémie plus bas : le suivi de ce régime est indispensable.
- La pratique d’une activité physique est également conseillée (sauf contre-indication) : environ 30 min 3 à 5 fois par semaine.
- Vous devrez surveiller votre glycémie quotidiennement à la maison par un dispositif adapté (auto-surveillance) pour vérifier l’efficacité du régime.
L’objectif de ces mesures est d’obtenir des glycémies en dessous des seuils suivants :
- Glycémies prélevées à jeun inférieures à 0.95 g/L ;
- Glycémies prélevées 2h après le repas inférieures à 1.20 g/L.
Si malgré ces mesures, les taux de glycémie restent au-dessus des objectifs, un traitement par insuline vous sera proposé.
A l’accouchement :
Dans la majorité des cas et si le diabète est bien équilibré, l’accouchement se passera normalement. Si le diabète est mal équilibré, l’accouchement pourra être provoqué avant le terme. Si le poids du bébé est important, un accouchement par césarienne sera proposé.
Suivi après l'accouchement
Les femmes ayant fait un diabète gestationnel ont un risque plus élevé de faire par la suite un diabète de type II. Il faut donc vérifier la normalisation des taux de glycémie après l’accouchement puis faire un suivi tous les 1 à 3 ans.
Pour prévenir la survenue d’un diabète, il est conseillé de poursuivre les mesures diététiques par le maintien d’une alimentation équilibrée et de conserver une activité physique.
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