L'allergie aux pollens en quelques mots
Les allergies respiratoires touchent un grand nombre de personnes, en particulier la rhinite allergique qui concerne à elle seule environ 25% des adultes.
Les symptômes sont variés et le plus souvent non spécifiques de l’allergie. Lorsqu’ils sont saisonniers, les pollens sont souvent impliqués. Il existe également des réactions croisées avec certains aliments d’origine végétale, comme les fruits, les légumineuses ou les fruits à coque.
En complément de la consultation médicale, des tests biologiques peuvent dans un premier temps confirmer l’origine allergique des symptômes, puis dans un second temps permettre l’identification des allergènes.
La connaissance des allergènes en cause permet de mettre en place des mesures d’éviction et éventuellement une désensibilisation afin de supprimer définitivement les symptômes.
Les pollens et les périodes de pollinisation varient selon les régions de France. Les symptômes rencontrés dans l’allergie respiratoire sont variés et il peut exister des réactions croisées avec certains aliments. Les tests biologiques permettent un diagnostic et une prise en charge de qualité.
Un allergène qu'est-ce que c'est ?
L’allergène est une substance de notre environnement qui déclenche une réaction néfaste de notre organisme au contact de celle-ci, alors qu’elle devrait normalement être tolérée (réaction d’hypersensibilité). Les pollens sont constitués de plusieurs protéines dont certaines sont des allergènes.
L’allergie est liée à la synthèse par notre organisme d’anticorps spécifiques, les immunoglobulines E ou IgE. Ces anticorps vont interagir avec un allergène pour déclencher la réaction allergique.
Quand retrouve-t-on les pollens dans l'air ?
Les pollens sont émis par les végétaux (arbres, arbustes, herbacées) au moment de leur reproduction. Ils ne sont pas tous allergisants. Seuls les pollens qui sont disséminés par l'intermédiaire du vent peuvent entrer en contact avec la muqueuse respiratoire et ainsi provoquer des symptômes d'allergie (contrairement aux pollens qui sont disséminés par les insectes).
D'autre part, les pollens ne sont présents dans l’air que pendant une partie de l’année, qui est propre à chaque variété. Leur présence dans l’air varie selon la région et le climat (par exemple, les cyprès ne sont présents que dans le sud de la France). Par temps sec, la quantité de pollens dans l’air est plus importante. En effet, la pluie fait tomber les pollens au sol et réduit leur quantité dans l’air que nous respirons.
En France, les deux principaux pollens à fort risque allergique sont les pollens du bouleau et les pollens des graminées (famille des végétaux qui regroupe notamment les herbes et les céréales).
Le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) met à disposition un calendrier pollinique qui permet de connaître les pollens présents à un moment donné, dans une région donnée.
Il y a 3 grandes périodes polliniques :
- Fin de l’hiver : pollens d’arbres.
- Printemps : pollens de graminées.
- Fin de l’été et début de l’automne : pollens d’herbacées et d’ambroisie.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes observés dans l’allergie respiratoire sont variés. Le diagnostic d’allergie est parfois difficile car ces mêmes symptômes peuvent être rencontrés dans d’autres pathologies. Dans le cas de l’allergie aux pollens, ils ne sont présents que pendant la période de présence du pollen dans l’air.
Les symptômes les plus fréquents sont les suivants :
- Rhume des foins ou rhinite allergique : démangeaisons, écoulement, nez bouché, éternuements ;
- Asthme : respiration sifflante, toux, difficultés respiratoires, oppression thoracique ;
- Conjonctivite : démangeaisons, rougeur, larmoiement ;
- Toux.
Les réactions croisées : qu'est-ce que c'est ?
Il existe une communauté de structure entre des protéines contenues dans les pollens et celles de certains aliments d’origine végétale tels que les fruits, les légumineuses et les fruits à coque. Il est donc possible de se sensibiliser à ce type d’aliments secondairement à une allergie aux pollens.
Dans ce cas, les réactions provoquées par l’ingestion de ces aliments sont en général peu importantes. Il s’agit le plus souvent d’un syndrome oral (prurit, gonflement des lèvres).
Diagnostic de l'allergie aux pollens
Le diagnostic d’allergie se base sur la combinaison des résultats des tests d’allergie (cutanés, sanguins, …), de l’examen clinique et de l’histoire de l’allergie du patient.
Une consultation chez votre médecin permettra d’identifier des symptômes évocateurs d’une allergie respiratoire et de suspecter un ou plusieurs allergènes (pollens) qui pourraient être impliqués dans l’apparition de vos symptômes.
Il existe des tests sanguins de dépistage des allergies respiratoires, comme le Phadiatop®, qui permettent d’affirmer ou d’exclure l’origine allergique des symptômes, en complément de la consultation médicale. En cas de dépistage positif, des tests sanguins d’identification (dosages d’IgE spécifiques) permettent de préciser le ou les allergènes en cause et de personnaliser la prise en charge de l’allergie.
Les tests sanguins ont l’avantage de pouvoir être réalisés à tout âge, ne sont pas influencés par les traitements (y compris les anti-histaminiques) ni les symptômes et ne nécessitent pas d’être à jeun.
Dans certains cas, votre médecin vous conseillera de consulter un allergologue. Celui-ci pourra effectuer des tests cutanés pour identifier les allergènes impliqués : chaque allergène est introduit dans la peau à l’aide d’une fine aiguille et déclenche la formation d’un bouton en cas d’allergie. L’allergologue peut aussi vous prescrire des tests sanguins d’identification (dosage des IgE spécifiques) si les tests cutanés sont irréalisables ou difficiles à interpréter, ou pour compléter les résultats des tests cutanés.
Traitement de l'allergie aux pollens
Des mesures permettant de limiter ou d’éviter l’exposition aux allergènes incriminés peuvent être mises en place.
Ces mesures peuvent être complétées par des traitements utilisés pour atténuer ou supprimer les symptômes (traitements anti-histaminiques, vasoconstricteurs nasaux, bronchodilatateurs, …). Mais ces traitements ne guérissent pas de l’allergie.
Il existe également des traitements qui agissent sur la cause de l’allergie et qui peuvent supprimer définitivement les symptômes. Il s’agit de la désensibilisation ou immunothérapie spécifique. Ce sont des traitements au long court qui peuvent être mis en place par l’allergologue lorsque les allergènes en cause ont été clairement identifiés.
Pour optimiser cette prise en charge et ainsi améliorer la qualité de vie, il est très important de connaître tous les allergènes responsables des symptômes. En effet, il faut savoir que 80% des personnes allergiques sont sensibilisées à plusieurs allergènes en même temps (3 en moyenne). C’est l’exposition cumulée à l’ensemble de ces allergènes qui déclenche les symptômes. Par exemple, une personne peut être sensibilisée à un allergène présent toute l’année (tel que les acariens) et présenter aussi une allergie au pollen du bouleau : les symptômes surviennent lors de l’exposition cumulée à ces deux allergènes (à la fin de l’hiver), mais des mesures d’éviction pour limiter la présence des acariens dans la maison pourront permettre de diminuer voir de faire disparaître les symptômes.
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