Les maladies du foie en quelques mots
Les hépatologues ont lancé un signal d’alerte lors de la 12e Paris Hepatology Conference, les 14 et 15 janvier dernier : ils craignent une flambée des cancers du foie. Dans le monde, 844 millions de personnes sont concernées par une maladie chronique du foie avec 2 millions de décès par an, le plus souvent liés au cancer hépatique. Si les cancers du foie sont des cancers extrêmement agressifs, on dispose désormais de traitements pour prévenir leur apparition et les soigner avec efficacité. Il est donc important de dépister précocement ces maladies.
A quoi sert le foie ?
Le foie joue un rôle clé au sein de notre organisme. Il a plusieurs fonctions importantes :
- Production de la bile, utile à la digestion.
- Dégradation de substances toxiques.
- Fabrication des protéines.
- Transformation et stockage des nutriments absorbés par le système digestif.
Comment se développent les cancers du foie ? Quels sont les facteurs de risque ?
Le cancer du foie peut résulter directement d’un cancer des cellules du foie : on parle de cancer primitif du foie. Il s’agit le plus souvent du carcinome hépatocellulaire (CHC).
Il peut être également être secondaire à une tumeur localisée dans un autre organe (poumon, colon, sein, rein) et qui a migré dans l’organisme : on parle de métastase hépatique.
Le carcinome hépatocellulaire se développe sur un foie déjà malade, généralement au stade de la cirrhose. En effet, les maladies chroniques du foie entraînent la destruction des cellules du foie et leur remplacement par un tissus cicatriciel, c’est ce qu’on appelle la fibrose. Lorsque la fibrose a envahi tout le foie, on parle de cirrhose. Au stade de la cirrhose, si rien n’est fait pour stopper l’agression des cellules du foie, le risque d’évolution vers un cancer est très élevé.
Maladies chroniques du foie le plus souvent responsables d’une cirrhose :
- L’alcoolisme chronique ;
- Les infections chroniques par les virus des hépatites : hépatite B et hépatite C ;
- La stéatohépatite non alcoolique, ou stéatohépatite métabolique, encore appelée NASH ;
- Autres causes : maladies génétiques comme l’hémochromatose, maladies auto-immunes…
En France, on découvre chaque année environ 8000 nouveaux cas. Ce chiffre est en progression, du fait l’augmentation du nombre de stéatohépatites non alcooliques. La stéatohépatite correspond à l’association d’une stéatose (excès de graisses dans le foie) et d’une hépatite (inflammation) qui est souvent la conséquence d’un diabète de type 2 ou d’un surpoids.
Comment peut-on prévenir l’évolution vers le cancer du foie ?
Il faut savoir que la cirrhose peut régresser si elle est prise en charge suffisamment tôt par la suppression de l’agression des cellules du foie.
Dans le cas des hépatites virales, le traitement a progressé et permet d’obtenir le plus souvent une rémission (hépatite B) ou une guérison (hépatite C).
Dans le cas de la stéatohépatite, c’est l’amélioration de l’hygiène de vie qui permet de prévenir le cancer : réduction de la consommation d’alcool, alimentation équilibrée, arrêt du tabac.
D’autre part, le traitement du carcinome hépatocellulaire connait une forte évolution avec une efficacité bien meilleure, quelle que soit la technique choisie : chirurgie, chimio-embolisation, greffe, et de nouveaux traitements médicamenteux prometteurs.
Comment dépister les maladies chroniques du foie ?
Le dépistage de ces maladies peut être effectué simplement par le dosage des transaminases sur une prise de sang.
Une échographie peut être demandée en cas d’élévation des transaminases ou de symptômes associés (perte de poids, perte d’appétit, nausées, douleurs abdominales, masse palpable, jaunisse). Attention, ces symptômes peuvent être retrouvés dans d’autres pathologies, seul le médecin pourra évoquer ce diagnostic.
A côté des transaminases, d’autres examens biologiques peuvent être prescrits en complément, pour évaluer l’état de fonctionnement du foie ou pour aider à déterminer l’origine de l’agression : dosage des gamma-GT (GGT), des phosphatases alcalines (PAL), de la bilirubine et du taux de prothrombine.
Enfin, le dosage de l’alpha-foetoprotéine (AFP) associé à d’autres examens (imagerie, biopsie) peut aider au dépistage du cancer du foie. Mais attention, un taux d’AFP au-dessus des valeurs normales n’indique pas forcément la présence d’un cancer.
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